A propos des votations fédérales du 18 juin 2023

L’Office fédéral de la santé publique, à la remorque de l’OMS

Pour cette raison aussi: NON à la loi Covid-19

par le Dr Sabine Vuilleumier-Koch

(30 mai 2023) Malgré les bouleversements sociétaux et les nombreuses controverses scientifiques liées aux mesures prises par la Confédération pour «lutter contre la Covid-19» au cours des trois dernières années, le Parlement fédéral a prolongé en décembre 2022 la base légale de certaines mesures jusqu’à mi-2024. Grâce à un référendum lancé avec succès, les citoyens suisses pourront se prononcer sur cette décision du Parlement le 18 juin.

Jusqu’à présent, aucun large débat n’a eu lieu en Suisse sur des questions décisives:

  • Quelle était et quelle est la dangerosité réelle du coronavirus et de ses différents mutants?
  • Quelles sont les méthodes de mesure réellement efficaces pour évaluer la situation épidémiologique?
  • Faut-il continuer à mettre l’accent sur les vaccins ARNm controversés pour la prévention?

Depuis le début de la pandémie, les mesures coercitives prises n’ont pas fait l’objet d’un suivi régulier. La prolongation jusqu’au 30 juin 2024 de certaines mesures inscrites dans la loi Covid-19 suggère qu’elles ont été efficaces.

Le Conseil fédéral argumente dans son message du 3 juin 2022 relatif à la modification de la loi Covid-19 de la manière suivante: pour protéger la santé publique, il est nécessaire de maintenir la base légale de certaines mesures, notamment pour les deux prochains semestres d’hiver. Il s’agit des mesures suivantes, qui devraient être disponibles en cas de «nette dégradation de la situation»:

  • L’importation et l’utilisation de nouveaux médicaments, même lorsque leur mise sur le marché n’est pas encore autorisée en Suisse;
  • La possibilité de continuer à établir des certificats Covid;
  • Les frontaliers travaillant dans le secteur de la santé pourront continuer à travailler même en cas de contrôles frontaliers stricts (peu probables actuellement);
  • Les employeurs peuvent être obligés de permettre aux personnes particulièrement vulnérables de travailler à domicile.1

Le comité référendaire suisse alémanique2 et le «Mouvement fédératif romand»3 réfutent largement ces justifications pour le maintien de ces mesures légales. – Voici quelques réflexions:

  • Il existe des médicaments efficaces, bon marché et bien tolérés pour la prévention et le traitement de la Covid-19, par exemple l’ivermectine, dont l’efficacité est prouvée par de nombreuses études4 – la Confédération (et l’OMS) n’en a cependant pas tenu compte jusqu’à présent;
  • «Tu dois rester dehors», c’est ce que l’on disait aux citoyens non vaccinés pendant de nombreux mois à l’époque de l’application du certificat Covid. Or, on savait déjà à l’époque que les personnes vaccinées pouvaient elles aussi transmettre des virus et tomber malades. – Les conséquences drastiques dans le domaine du commerce, des relations humaines et pour toute personne concernée n’ont pas été analysées.
  • Le travail à domicile est aujourd’hui monnaie courante dans de nombreuses entreprises – il ne faut certes pas de loi pour cela.

Alors que nous discutons en Suisse de la loi Covid-19, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) poursuit le renforcement de son Règlement sanitaire international (RSI), actuellement en vigueur dans sa version de 2005, et l’élaboration d’un Traité sur les pandémies. Les deux documents ont été négociés lors de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) de la semaine dernière à Genève. Des juristes mettent en garde contre leur adoption, notamment parce que les prescriptions de l’OMS deviendraient à l’avenir contraignantes et que la souveraineté des Etats en matière de santé serait ainsi massivement entravée.5

Selon l’OMS, il s’agit d’être «mieux préparé» à la prochaine pandémie, afin d’éviter de refaire les mêmes erreurs. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé le 5 mai 2023 qu’il avait accepté la recommandation du «comité d’urgence» et qu’il mettait fin à l’état d’alerte, l’Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), en vigueur depuis trois ans «à cause de la Covid-19».

Actuellement et à l’avenir, c’est à lui – une personne non élue par les citoyens – de décider si des mesures coercitives telles que celles que nous avons connues doivent être prises au niveau global.

Il a souligné que la Covid-19 n’est toujours pas terminée en tant que menace sanitaire mondiale. La pire chose qu’un gouvernement pourrait faire serait d’abandonner sa vigilance et de démanteler le système mis en place. – Ce «conseil» est suivi sans broncher par le Conseil fédéral, l’Office fédéral de la Santé publique (OFSP) et le Parlement fédéral. Maintenant, on demande au peuple suisse de suivre, en acceptant la prolongation de la loi Covid-19.

Dans son discours d’ouverture de la 76e Assemblée mondiale de la santé du 21 mai 2023 à Genève, le directeur général de l’OMS a salué le président de la Confédération Alain Berset en ces termes:6

«Permettez-moi tout d’abord de remercier Monsieur le Président Berset pour le soutien qu’il nous apporte à titre personnel et le partenariat que nous avons bâti, ainsi que pour l’appui et la collaboration ininterrompue offertes par la Suisse à l’OMS en faveur de la santé mondiale.»

L’OFSP avec sa division «Affaires internationales» est apparemment en contact étroit avec l’OMS et «coopère» parfaitement. Il n’a jamais été clarifié si cela correspondait également au désir de la population suisse.

Il y a un an déjà, le conseiller fédéral Berset plaidait pour un «renforcement et un financement solide de l’OMS» et soulignait son importance pour une meilleure préparation aux pandémies. Le durcissement du «Règlement sanitaire international» de l’OMS et le nouveau «Traité sur les pandémies» doivent être adoptés par l’AMS en mai 2024.

Lors de la «Table ronde stratégique» de l’AMS du 22 mai, des experts de l’OMS ont fait pression sur les représentants des pays présents: il s’agirait d’adopter le plus rapidement possible les modifications du RSI et le «Traité sur les pandémies» afin qu’ils puissent être adoptés déjà en mai 2024; ainsi, on se montrerait solidaire avec les pays du Sud, afin qu'ils puissent eux aussi à l'avenir vacciner leur population de la manière la plus complète possible.

C’est donc un «heureux hasard» que la prolongation des mesures légales est valable jusqu’au 30 juin 2024 – ainsi elles pourront être intégrées sans problèmes dans les prescriptions internationales et imposée à la population suisse par «tout en haut»…

NON à la loi Covid-19 le 18 juin 2023!

1     https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/votations/20230618/loi-covid-19.html

2     https://massnahmen-nein.ch

3     https://www.mouvement-federatif-romand.ch/votation-18juin2023

4     https://c19ivm.org/meta.html

5     https://schweizer-standpunkt.ch/news-detailansicht-fr-recht/mise-en-garde-et-critiques-d-experts-juridiques.html

6     https://www.who.int/fr/director-general/speeches/detail/who-director-general-s-high-level-welcome-at-the-seventy-sixth-world-health-assembly---21-may-2023

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