Colloque de Soleure des 15 et 16 octobre 2022 – Partie 5

Couverture médiatique unilatérale et propagande de guerre

Remarques préliminaires

(Réd.) Cette contribution du politologue Gilles-Emmanuel Jacquet sur le thème «Couverture médiatique unilatérale et propagande de guerre» correspond à l’exposé qu’il a présenté lors du colloque sur le thème «Quels médias pour la paix?» les 15 et 16 octobre 2022 à Soleure. Le colloque a été organisé et rendu possible financièrement par les quatre organisations suisses «Fondation GIPRI», «Schweizerische Friedensbewegung», «Vereinigung Schweiz-Cuba» et «ALBA SUIZA».

   Quatre publications suisses indépendantes ont contribué au bon déroulement du colloque de Soleure: https://www.schweizer-standpunkt.ch | https://globalbridge.ch | https://zeitpunkt.ch | https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/

Gilles-Emmanuel Jacquet. (Photo mad)

Rétrospective et perspectives

par Gilles-Emmanuel Jacquet,* GIPRI Genève

(16 décembre 2022) Il est généralement admis que les médias, la liberté des médias et l’accès libre à l’information jouent un rôle crucial dans la démocratisation des sociétés (par la formation de l’opinion publique) et la consolidation de la paix.1 Cependant, il a aussi été possible d’observer au cours de l’Histoire récente de nombreux cas où les médias ont joué un rôle critiquable dans la couverture de conflits armés ou de crises internationales en relayant la propagande de guerre de certains belligérants ou en fournissant une couverture partielle voire partiale de certains événements, qui pouvait et peut encore s’apparenter à de la désinformation.

Les mécanismes et les enjeux liés à la désinformation ou à la propagande ont été analysés de manière brillante par Noam Chomsky dans «La Fabrication du consentement: de la propagande médiatique en démocratie» (Manufacturing Consent: The Political Economy of the Mass Media) en 1988, par Serge Halimi et Le Monde diplomatique, ou par le Colonel Jacques Baud, en particulier dans son ouvrage «Gouverner par les fake news» (Max Milo, 2020).

La problématique de la désinformation ou de la propagande politique ou de guerre est ancienne mais elle a acquis une nouvelle dimension à l’époque moderne avec le développement technique et économique (voire financier) de la presse, ainsi que la démocratisation des sociétés occidentales. Les enjeux politiques et économiques de la relation existant entre la presse, le pouvoir (politique et économico-financier) et l’opinion publique avaient déjà été abordés de manière littéraire par Honoré de Balzac dans ses «Illusions perdues» (1837–1843) ou par Guy de Maupassant avec «Bel Ami» (1885).

Premiers exemples de propagande de masse moderne

Un des premiers exemples de propagande de masse moderne alliant le pouvoir politique, le pouvoir économique (industrie) et la presse apparaît aux Etats-Unis d’Amérique avec Edward Louis Bernays qui est considéré comme un des fondateurs des relations publiques, du marketing et de la propagande appliqués à la fois aux domaines économique et politique.

Son approche s’inscrivait dans celle de Gustave Le Bon et de Walter Lippmann. Son plus grand succès fut de promouvoir, avec le Committee on Public Information dont il était membre, l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique contre la Triple Alliance en 1917. Il développa ses théories dans divers ouvrages tels que «La cristallisation de l’opinion publique» (1923) ou son célèbre «Propaganda» (1928).

En 1954, Bernays et son agence de presse Middle America Information Bureau apportèrent un soutien médiatique au coup d’Etat mené au Guatemala par les Etats-Unis d’Amérique et la United Fruit Company contre le gouvernement de Jacobo Arbenz Guzman.

La Seconde Guerre mondiale puis la Guerre froide furent des périodes d’intense recours aux méthodes de la propagande de guerre et de la désinformation par les différentes parties en présence. Les exemples sont nombreux comme les incidents survenus dans le golfe du Tonkin en août 1964 et précédant le déclenchement de la guerre du Vietnam2 ou la couverture médiatique favorable aux moudjahidines afghans combattant contre l’URSS et comptant de nombreux fondamentalistes dans leurs rangs, comme Oussama bin Laden.

Ce dernier fut d’ailleurs présenté comme un combattant de la liberté aux objectifs nobles dans un article de Robert Fisk pour The Independent en décembre 19933 mais il est aussi important de noter que par la suite Robert Fisk fournira une couverture critique des conflits et des enjeux liés au Moyen Orient. Le conflit armé et la famine ravageant l’Ethiopie en 1984–1985 feront aussi l’objet d’une récupération politique de la part des médias et de milieux associatifs ou artistiques influents.4

Contrôle étroit de l’information et des journalistes

La fin de la guerre froide et la transition vers le «nouvel ordre mondial» évoqué à l’époque par George H. Bush furent accompagnées d’autres cas de désinformation.

La chute du dirigeant Nicolae Ceauşescu et la Révolution roumaine en décembre 1989 sont entourées de nombreuses zones d’ombre et font en fait figure d’une révolution de palais réussie grâce à la manipulation des médias locaux ou étrangers.5 Ces derniers relayèrent des rumeurs comme celles concernant la présence de tireurs d’élite palestiniens abattant les manifestants ou le cas des charniers de Timişoara dont les supposées victimes de la répression par la Securitate provenaient de la morgue municipale et n’étaient pas décédées suite à des tortures ou à des exécutions.6

L’invasion du Koweït par l’Irak et la Guerre du Golfe (1990–1991) furent aussi l’occasion d’assister à un contrôle étroit de l’information et des journalistes par les officiers de la Coalition en charge de la presse, afin de conserver l’adhésion de l’opinion publique occidentale.

Ainsi, on parla de «frappes chirurgicales» épargnant les civils alors que dans les faits beaucoup périrent et furent plus tard considérés comme des «dommages collatéraux». Les cas de désinformation furent nombreux, comme sur le possible usage d’armes chimiques par l’Irak, la possible invasion de l’Arabie saoudite par l’Irak, l’exécution par l’armée irakienne de pillards présentés comme des civils ou des opposants, ou enfin la fameuse affaire des couveuses de Koweït City.

Le 14 octobre 1990, une jeune infirmière nommée Nayirah avait affirmé devant une commission du Congrès des Etats-Unis d’Amérique que les soldats irakiens avaient jeté des nouveau-nés hors de leurs couveuses et les avaient laissé mourir sur le sol.7 Rien n’était vrai, Nayirah al-Sabah était en fait la fille de Saoud bin Nasir al-Sabah, l’ambassadeur koweïtien à Washington, et l’affaire avait été montée par l’agence de communication Rendon Group.8

Durant la guerre de Yougoslavie les médias occidentaux remirent rarement le conflit dans son contexte historique et politique, privilégiant une approche manichéenne du conflit.

La dénonciation de la Grande Serbie et des campagnes d’épuration ethnique commises par les forces serbes occulta les projets de Grande Croatie, les exactions commises contre les civils serbes en Bosnie par les djihadistes combattant au sein des forces bosniaques9 ou par les forces croates soutenues par l’OTAN lors de l’Opération «Tempête en Slavonie».

De même, lors du conflit au Kosovo, la presse occidentale relaya des informations infondées sur le plan serbe «fer à cheval» visant à expulser les Albanais du Kosovo et qui s’avéra être une campagne de désinformation relayée par le Ministre allemand de la Défense Rudolf Scharping afin de faire accepter l’intervention de l’OTAN.10

Les frappes de l’OTAN sur l’Ambassade de la République Populaire de Chine à Belgrade ou sur des convois de civils serbes furent présentées comme des «dommages collatéraux» mais aucunement comme des crimes de guerre. Des zones d’ombre entourent également le cas du village de Račak où des combats entre forces serbes et insurgés albanais kosovars furent présentés comme un massacre, ce que contredit le journaliste français Renaud Girard qui était présent sur place. L’experte médico-légale finlandaise Helena Ranta rendit un premier avis infirmant la thèse occidentale puis se ravisa, vraisemblablement suite à des pressions.11

Il n’est pas inutile de rappeler que le diplomate américain William G. Walker, qui joua un rôle trouble dans cette affaire, avait auparavant couvert le meurtre de six jésuites par les forces salvadoriennes et accusé la guérilla sandiniste.12

Davantage de soutien belliciste par la presse occidentale après le 11 septembre 2001

Après le 11 septembre 2001, l’intervention des Etats-Unis d’Amérique et de ses alliés en Afghanistan reçut généralement le soutien de la presse occidentale mais on put parfois entendre des rapports dissonants sur les pertes civiles causées par les sanctions contre le régime des Talibans puis les frappes aériennes et les «dommages collatéraux» causés à la population civile. Les bombardements des grottes de Tora Bora donnèrent lieu à des spéculations sur l’existence de bunkers souterrains modernes construits par Oussama ben Laden, ce qui s’avéra être faux par la suite.

L’invasion de l’Irak par les Etats-Unis d’Amérique et ses alliés de l’OTAN en 2003 fut accompagnée d’une intense campagne de désinformation visant à masquer son illégalité du point de vue du droit international. On se souviendra des allégations infondées relayées par les médias américains et britanniques quant à une coopération entre Al-Qaïda et Saddam Hussein, ou la présence d’armes de destruction massive qui s’avéreront être un mensonge aux conséquences désastreuses.

Le conflit russo-géorgien d’août 2008 fut un autre champ d’exercice de la désinformation et un exemple flagrant se produisit lorsqu’Amanda Kokoyeva, une jeune ossète ayant rendu visite à sa famille à Tskhinvali, déclara lors d’un entretien télévisé avec Fox News que la Géorgie avait déclenché l’attaque contre l’Ossétie du Sud. Sa version remettait en cause le narratif selon lequel la Russie était responsable du déclenchement des hostilités, ce qui provoqua la gêne du journaliste et l’interruption abrupte de l’entretien.13

Les conflits issus du Printemps arabe donnèrent lieu à une intense et massive désinformation de la part de nombreux médias du monde entier, en particulier ceux des belligérants ou des parties à ces conflits.

Les médias occidentaux ont présenté de manière favorable l’opposition politique et armée en Syrie, occultant le caractère fondamentaliste de groupes armés djihadistes ayant commis des exactions et ayant reçu le soutien politique, financier et militaire des pays occidentaux dont des membres de l’UE, ainsi que de la Turquie ou de divers pays du Golfe. La Grande Bretagne a ainsi mis en place une stratégie de soutien aux rebelles ou djihadistes syriens intégrant les médias et des associations comme Adam Smith International.

L’existence de ces structures et de leurs stratégies portant les noms de Counter Disinformation&Media Development, de Consortium, de Conflict, Stability and Security Fund, d’opération HMG Trojan Horse, ou d’Access to Justice and Community Security, furent révélés par des journalistes indépendants ou de grands médias, ainsi que les hackers d’Anonymous.14

Plusieurs attaques d’armes chimiques furent imputées aux forces gouvernementales mais des doutes ont été soulevés par des experts comme Theodore Postol du MIT [Massachusetts Institute of Technology] au sujet de la Ghouta,15 de Douma ou de Khan Shaykhun. Des experts de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC/OPCW) et son ancien directeur José Bustani ont également remis en cause le narratif lié à l’attaque chimique à Douma, alors que l’Inde a émis des doutes quant à celle s’étant produite à Saraqib en 2018.16

Libye, Yémen, Venezuela, Ukraine …

Le conflit libyen eut comme exemple notable de désinformation la présentation de la rébellion en un mouvement populaire spontané et l’occultation de son idéologie islamiste ainsi que du soutien militaire apporté par la France, la Grande Bretagne et certains pays du Golfe. Quant aux massacres commis à Benghazi par les troupes loyales au Colonel Kadhafi, il s’agira en fait d’un autre mensonge.17

Le Yémen quant à lui est l’enfant pauvre de la couverture médiatique et n’a droit qu’à quelques statistiques. Très peu d’images et de témoignages en provenance du Yémen occupent l’actualité. Les exactions ou crimes de guerre commis contre les civils par les diverses forces en présence n’entraînent pas les mêmes campagnes d’indignation que pour d’autres conflits, notamment vis-à-vis du rôle joué par les pays occidentaux et leurs alliés du Golfe.

Le Venezuela a été sous les feux de l’actualité il y a quelques années – ce qui n’est plus vraiment le cas – et les médias occidentaux avaient apporté un soutien marqué à l’opposition politique dont le dirigeant Juan Guaido avait été transformé en icône médiatique, avant d’être proclamé pour un temps «président» alternatif du pays. Les buts politiques et les effets catastrophiques des sanctions unilatérales de Washington furent passées sous silence, ainsi que le rôle trouble d’éléments criminels soutenant Juan Guaido.

Enfin, la crise ukrainienne avec ses développements, que furent le conflit du Donbass puis la guerre russo-ukrainienne, est caractérisée par un recours massif et intense par l’ensemble des belligérants ou parties au conflit de la désinformation et de la propagande de guerre.

Les cas les plus marquants parmi les médias occidentaux ont été un manque de mise en perspective historique de ce conflit et de ses divers enjeux, l’occultation du rôle des puissances occidentales et de militants ultra-nationalistes ukrainiens dans les événements du Maïdan en 2013–2014, ou d’événements comme le massacre de la Maison des Syndicats d’Odessa (2 mai 2014), le massacre de civils pro-russes et de policiers ukrainiens par le Régiment Azov lors de la bataille de Marioupol (9 mai 2014 et jours suivants), ainsi que le cas des civils et victimes civiles du Donbass bombardés depuis 2014.

La liberté des médias est fondamentale

La guerre russo-ukrainienne actuelle a été illustrée par de nombreux cas où les médias occidentaux ont relayé la propagande de guerre des gouvernements ukrainien ou occidentaux sans aucun recul critique comme l’ont montré le cas de l’île des Serpents, du «fantôme de Kiev» ou de la centrale nucléaire de Zaporojie occupée par les forces russes qui auraient tiré sur leurs propres troupes ou dont les cheminées du toit étaient devenues des missiles russes non-explosés.

Comme en Syrie, les tensions puis le conflit ont été accompagnés par une stratégie d’influence politico-militaire incluant certains grands médias et portant les noms d’Integrity Initiative, de Counter Disinformation & Media Development (sous l’égide du Foreign Office britannique), d’opération HMG Trojan Horse ou de Consortium (un groupe de contractants privés dans le domaine du renseignement).18

Une foule d’autres exemples pourraient être fournis et montreraient l’importance de l’enjeu constitué par l’influence sur les citoyens et la formation de leur opinion, afin qu’ils consentent à des politiques aux effets contraires aux buts officiels proclamés ou dont les intérêts sont éloignés des leurs.

La liberté des médias est fondamentale pour préserver une réelle démocratie et pour permettre aux citoyens d’avoir une information et une perception plus justes, des conditions importantes pour la vitalité d’une démocratie réelle mais aussi pour le maintien de la paix et le règlement des conflits.

* Gilles-Emmanuel Jacquet est titulaire d’une Licence en Science politique de l’Université de Genève et d’un DEA en Etudes européennes de l’Institut européen de l’Université de Genève, Il enseigne dans des universités privées à Genève ainsi qu’à l’étranger (Afghanistan, Algérie, Congo, Côte d’Ivoire, Niger).
Gilles-Emmanuel Jacquet a travaillé en 2006 comme stagiaire pour l’unité légale du bureau Afrique du Nord / Moyen Orient / Asie Centrale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en 2008 et 2010 pour le Ministère de la Justice français et en 2009 pour l’Alliance Française de Moldavie et le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France en Moldavie. Il a également été journaliste pour Pax Press Agency et EWTN de 2014 à 2019 ainsi qu’en 2017 pour l’édition anglophone de l’agence de presse russe Sputnik News.
Il est l’auteur de l’ouvrage «Histoire du conflit moldo-transnistrien», publié en 2017 par les Editions Connaissances et Savoirs.

1 Cyril Musila, «Médias et construction de la paix dans la région des Grands Lacs», Les défis de la paix dans la région africaine des Grands Lacs après les massacres de 1994, Irénées, mai 2003: https://www.irenees.net/bdf_fiche-experience-94_fr.html; Matthieu Crettenand, Le rôle de la presse dans la construction de la paix – Le cas du conflit basque, L’Harmattan, 2014; «Le chef de l’ONU appelle à protéger les journalistes qui couvrent les zones de conflit», ONU Info, 11/11/2020: https://news.un.org/fr/story/2020/11/1082062

2 Christian Sulser, «Golfe du Tonkin», Miroir du Monde – TSR / RTS, 06/08/1964: https://www.rts.ch/archives/radio/information/miroir-du-monde/5460371-golfe-du-tonkin-06-08-1964.html; Jacques Amalric, «Le second incident du golfe du Tonkin a-t-il réellement eu lieu?», Le Monde, 27/11/1969: https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/11/27/le-second-incident-du-golfe-du-tonkin-a-t-il-reellement-eu-lieu_2443068_1819218.html

3 Robert Fisk, «Anti-Soviet warrior puts his army on the road to peace: The Saudi businessman who recruited mujahedin now uses them for large-scale building projects in Sudan. Robert Fisk met him in Almatig», The Independent, 06/12/1993: https://www.independent.co.uk/news/world/antisoviet-warrior-puts-his-army-on-the-road-to-peace-the-saudi-businessman-who-recruited-mujahedin-now-uses-them-for-largescale-building-projects-in-sudan-robert-fisk-met-him-in-almatig-1465715.html; Michael B. Kelley et Geoffrey Ingersoll, «This Mind-Boggling Profile Of Osama Bin Laden Came Out Exactly 20 Years Ago Today», Business Insider, 06/12/2013: https://www.businessinsider.com/1993-independent-article-about-osama-bin-laden-2013-12?r=US&IR=T

4 André Glucksmann et Thierry Wolton, Silence on tue, Grasset, 1986

5 Radu Portocală, Autopsie du coup d'Etat roumain, Calmann-Lévy, 1990; «Révolution, manipulation», Envoyé Spécial, 1990; https://www.youtube.com/watch?v=9iL4LVikLRw; Serge Halimi, «Les vautours de Timisoara», Acrimed, octobre 2000: https://www.acrimed.org/Les-vautours-de-Timisoara; «Télévision: La CIA et le KGB ont-ils mis en scène la révolution roumaine?», Le Monde, 26/02/2004: https://www.lemonde.fr/une-abonnes/article/2004/02/26/television-la-cia-et-le-kgb-ont-ils-mis-en-scene-la-revolution-roumaine_354534_3207.html; Delphine Saubaber, «La révolution roumaine, un coup d'Etat de l'armée», L’Express, 21/12/2009: https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-revolution-roumaine-un-coup-d-etat-de-l-armee_836505.html; Mirel Bran, «Les derniers mystères de la « révolution » roumaine», Le Monde, 23/12/2019: https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/23/les-derniers-mysteres-de-la-revolution-roumaine_6023825_3210.html; Vincent de Cointet, «Le procès de Ceausescu: une révolution volée», Flach Film Production, 2019

6 «Roumanie: une nouvelle fosse commune découverte à Timisoara», Le Monde, 18/01/1990: https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/01/18/roumanie-une-nouvelle-fosse-commune-decouverte-a-timisoara_3970921_1819218.html; «Timisoara 1989, symbole de la désinformation», AFP / Le Point, 20/12/2019: https://www.lepoint.fr/monde/timisoara-1989-symbole-de-la-desinformation-20-12-2019-2354207_24.php

7 Michel Collon, Attention médias!: les médiamensonges du Golfe. Manuel anti-manipulation, EPO, 1992; Audrey Brohy et Gerard Ungermann, «Hidden Wars of Desert Storm», 2001

8 Olivier Berruyer, «Propagande de Guerre: L’Affaire des Couveuses koweïtiennes (1990)», Les Crises, 14/03/2014: https://www.les-crises.fr/1990-couveuses-koweitiennes/

9 Jürgen Elsässer, Comment le Djhad est arrivé en Europe, Xenia, 2006

10 Lorraine Millot, «Berlin: un faux plan pour aller au Kosovo. Les militaires auraient menti pour justifier l'intervention de l'Otan», Libération, 06/04/2000: https://www.liberation.fr/planete/2000/04/06/berlin-un-faux-plan-pour-aller-au-kosovo-les-militaires-auraient-menti-pour-justifier-l-intervention_323295/; Jo Angerer et Mathias Werth, «It began with a lie», 2008: https://www.youtube.com/watch?v=jIx-T9LH2eM

11 «Ranta speaks out about ‹Račak massacre›», B92, 23/10/2008: https://www.b92.net/eng/news/crimes.php?yyyy=2008&mm=10&dd=23&nav_id=54430; Louis Magnin, «Le ‹massacre› serbe de Racak n’a jamais eu lieu», Investig’Action, 06/02/2009: https://www.investigaction.net/fr/Le-massacre-serbe-de-Racak-n-a/

12 Guy Gugliotta et Douglas Farah, «12 years of tortured truth on El Salvador», The Washington Post, 21/03/1993: https://www.washingtonpost.com/archive/politics/1993/03/21/12-years-of-tortured-truth-on-el-salvador/9432bb6f-fbd0-4b18-b254-29caa919dc98/; «Guilty: Justice for the Jesuits in El Salvador», National Security Archive, 11/09/2020: https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/human-rights/2020-09-11/gulty-justice-for-the-jesuits-el-salvador

13 «12-year-old girl Bay Area girl caught in Georgia conflict», Fox News, août 2008:https://www.youtube.com/watch?v=EhsTNOeuUZo; «A little girl and her aunt fight their small private war », Russia Beyond The Headlines, 22/08/2008: https://www.rbth.com/articles/2008/08/22/foxnews.html ; «The Eye: Local girl’s story irks Fox News», East Bay Times, 23/08/2008: https://www.eastbaytimes.com/2008/08/23/the-eye-local-girls-story-irks-fox-news/

14 «UK foreign aid money ‹diverted to extremists› in Syria», BBC News, 04/12/2017: https://www.bbc.com/news/uk-42217132; Mark Curtis, «Revealed: The UK has spent £350-million promoting regime change in Syria», Daily Maverick, 20/07/2021: https://www.dailymaverick.co.za/article/2021-07-20-revealed-the-uk-has-spent-350-million-promoting-regime-change-in-syria/; Molly Anders et Sophie Edwards, «UK-Syria aid scandal prompts questions about risk in conflict zones», DevEx, 07/12/2017: https://www.devex.com/news/uk-syria-aid-scandal-prompts-questions-about-risk-in-conflict-zones-91678; Ian Cobain, Alice Ross, Rob Evans et Mona Mahmood, «How Britain funds the ‹propaganda war› against Isis in Syria», The Guardian, 03/05/2016: https://www.theguardian.com/world/2016/may/03/how-britain-funds-the-propaganda-war-against-isis-in-syria?CMP=Share_AndroidApp_Other; Matthew Doer, «OP. HMG Trojan Horse. Part 4: Undermining Russia I», 04/02/2021: https://telegra.ph/OP-HMG-Trojan-Horse-Part-4-Undermining-Russia-I-02-04

15 Richard Lloyd et Theodore A. Postol, Theodore A., «Possible Implications of Faulty US Technical Intelligence in the Damascus Nerve Agent Attack of August 21, 2013», MIT Science, Technology, and Global Security Working Group, 14/01/2014: https://s3.amazonaws.com/s3.documentcloud.org/documents/1006045/possible-implications-of-bad-intelligence.pdf

16 «Former OPCW director defends Douma whistleblowers as ‘extremely competent’, slams media for creating ‘wall of silence’», Russia Today, 19/10/2020: https://www.rt.com/news/503942-douma-whistleblowers-bustani-syria/; Armin Arefi, «Attaque chimique en Syrie : le rapport qui dérange», Le Point, 19/02/2014: https://www.lepoint.fr/monde/attaque-chimique-en-syrie-le-rapport-qui-derange-page-2-19-02-2014-1793755_24.php; «La Maison-Blanche a publié un rapport manifestement faux, trompeur et amateur – par Theodore Postol», Les Crises, 13/04/2017: https://www.les-crises.fr/la-maison-blanche-a-publie-un-rapport-de-renseignement-manifestement-faux-trompeur-et-amateur-par-theodore-postol/; Edouard Vuiart, «Theodore Postol (MIT): «Bellingcat a refusé de publier toute information en contradiction avec sa version des faits», Les Crises, 14/04/2017: https://www.les-crises.fr/postol-bellingcat-a-refuse-de-publier-toute-information-en-contradiction-avec-sa-version-des-faits/; «Ex-OPCW chief defends Syria whistleblowers and reveals he was spied on before Iraq war», The Gray Zone: https://www.youtube.com/watch?v=8ekoDut8shg; «BBC admits its error in covering Syria ‹gas attack› in Douma», Russia Today, 08/09/2021: https://www.rt.com/shows/news-with-rick-sanchez/534203-bbc-admits-its-error-in/; Kit Klarenber, «The Syrian government has been blamed for the 2018 Saraqib chemical attack, but this time around India isn't buying it», Russia Today, 23/04/2021: https://www.rt.com/op-ed/521976-syria-opcw-saraqib-chemical-weapons-india/

17 Jean-Louis Le Touzet, «Libye: le vrai-faux charnier d’Abou Salim», Libération, 27/09/2011: https://www.liberation.fr/planete/2011/09/27/libye-le-vrai-faux-charnier-d-abou-salim_763878/; Jean-Paul Mari, «Libye. Abou Salim: un vrai-faux charnier?», L’Obs, 27/09/2011: https://www.nouvelobs.com/monde/carnets-de-libye/20110927.OBS1215/libye-abou-salim-un-vrai-faux-charnier.html

18 Max Blumenthal, «Reuters, BBC, and Bellingcat participated in covert UK Foreign Office-funded programs to ‹weaken Russia›, leaked docs reveal», The Gray Zone, 20/02/2021: https://thegrayzone.com/2021/02/20/reuters-bbc-uk-foreign-office-russian-media/; Matthew Doer, «OP. HMG Trojan Horse. Part 4: Undermining Russia I», 04/02/2021: https://telegra.ph/OP-HMG-Trojan-Horse-Part-4-Undermining-Russia-I-02-04

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