International

Elections au Venezuela

Alors que les dirigeants étasuniens dénoncent la fraude, les observateurs approuvent les résultats

par Alan MacLeod*

(9 août 2024) Au grand dam du gouvernement américain, le candidat socialiste Nicolas Maduro a remporté dimanche un troisième mandat consécutif, battant de sept points ses adversaires soutenus par les Etats-Unis, Edmundo Gonzalez et Maria Corina Machado.

Rapport d'expertise de la CIJ sur l'occupation israélienne

Une décision historique

Commentaire de Norman Paech,* Allemagne

(3 août 2024) Ce rapport d'expertise ne devrait surprendre personne. Toute personne au gouvernement, au parlement et dans les médias sait depuis des années que l’occupation israélienne, y compris les colonies, est illégale et qu’elle doit donc se retirer des territoires occupés. Déjà dans son premier avis consultatif de 2004, lorsque la Cour internationale de justice avait déclaré illégale la construction du mur dans la mesure où il empiétait sur le territoire palestinien, elle n’avait laissé aucun doute sur l’illégalité de l’occupation et de la construction des colonies.

Un pays blessé

La Serbie souffre toujours des conséquences des bombardements de l’OTAN et ne se laisse pas embrigader dans une haine belliqueuse contre la Russie

par Rudolf Hänsel*

(26 juillet 2024) «Là où je me sens bien, là est ma patrie», dit la sagesse populaire. Pour l’auteur, la Serbie est ce lieu, sa patrie d’adoption depuis des années. Or,
la Serbie est depuis longtemps considérée comme un «Etat voyou» par la presse occidentale. A l’époque de Slobodan Milošević, l’Etat balkanique était considéré comme le pays ennemi par excellence – désormais, le président Aleksandar Vučić ne se démarque pas non plus de Vladimir Poutine avec suffisamment de fermeté, ne se laisse pas aller à une rhétorique agressive de l’ennemi, mais exhorte plutôt à la paix.

Les liens entre l’Inde et la Russie font un saut quantique en plein brouillard de guerre en Ukraine

par M. K. Bhadrakumar,* Inde

(26 juillet 2024) Le point d’orgue des discussions entre le Premier ministre Narendra Modi et le président russe Vladimir Poutine, qui se sont tenues à Moscou les 8 et 9 juillet, est la révélation par le chef adjoint de l’administration présidentielle au Kremlin, Maxim Oreshkin, que les deux dirigeants ont discuté de la question des paiements en espèces avec l’utilisation des cartes de paiement nationales en tant qu’élément important de l’infrastructure d’appui au commerce et de l’interaction en général.

L’espoir incertain d’un avenir prometteur

par Karin Leukefeld,* Allemagne/Syrie

(19 juillet 2024) Les crises et les guerres au Proche- et au Moyen-Orient sapent le droit à l’éducation. Alep, juin 2024. L’année scolaire touche à sa fin. Avant les longues vacances d’été, les élèves syriens se préparent aux examens. Pour les plus âgés, il s’agit de l’examen de fin des études scolaires, du baccalauréat, pour les autres, des certificats de fin d’année. Le système scolaire centralisé est une relique de l’époque du mandat français (1920–1946) que les Syriens, comme les Libanais, ont conservé. Dans d’autres parties du monde arabe, qui ont été marquées par le mandat britannique ou, après la Seconde Guerre mondiale, par les Etats-Unis, ce sont les systèmes scolaires britanniques ou américains qui prédominent.

La destruction de l’Ukraine par «idéalisme»

Pourquoi l’Ukraine ne devrait pas avoir le «droit» d’adhérer à l’OTAN

par Glenn Diesen,* Norvège

(19 juillet 2024) Le «réalisme politique»** est souvent et faussement présenté comme immoral, car l’accent est mis sur l’inévitable compétition pour la sécurité, rejetant ainsi les efforts idéalistes pour surmonter la politique de puissance. Etant donné que les Etats ne peuvent pas échapper à cette compétition pour la sécurité, la moralité signifie, pour les réalistes, agir conformément à la logique de l’équilibre des pouvoirs, qui constitue la base de la stabilité et de la paix. Les efforts idéalistes visant à rompre avec la politique de puissance peuvent alors être qualifiés d’immoraux, car ils sapent la gestion de la recherche de la sécurité comme fondement de la paix. Comme l’a dit Raymond Aron en 1966, «l’idéaliste qui croit avoir rompu avec la politique de puissance en exagère les crimes».